Qu’a-t-on préparé pour le Jour du Jugement ?
Par: Afaf ANIBA-
De nos jours nous banalisons à l’extrême La Chahada, croire en Un Dieu Unique ne devrait pas être une approbation verbale de l’unicité de Allah, la reconnaître dans les faits est l’objectif majeur de l’acte de foi. Si vous croyez en Dieu que vos actes le reflètent réellement, dans le texte de « La pratique de la foi », je n’ai pas abordé un aspect très important celui de vivre avec cette certitude que vous êtes sous le regard constant de Dieu, chacun de nous a deux anges, l’un à gauche, l’autre à droite, chacun d’eux a pour unique devoir d’inscrire, les bonnes comme les méchantes œuvres, en avons-nous conscience pleinement ? Je ne le crois pas, nous sommes tiraillés par les milles tentations d’une vie qui nous fait oublier souvent le moment fatidique et irréversible où on doit entrer dans notre tombe, si seulement nous méditons longuement l’étape finale de notre vie, agonie, mort, enterrement, trois étapes chacune a sa spécificité, réfléchissons à tête reposé à ce moment vital de notre vie, l’avant mort, la mort et l’entrée dans la tombe, est-ce que nous réalisons ce que sous-entend cette étape dernière de notre vie sur la planète terre ?
Imaginons que nous sommes sur le seuil de la mort, de cette fin terrible, de cette fin naturelle dans le concept divin, efforçons nous de concentrer toute notre attention sur l’idée, l’ange de la mort est là, on sent son approche, à plusieurs symptômes, nous nous sentons gagner par cette langueur, par cette sensation que tous les ponts avec la vie sont maintenant coupés et définitivement, que ressentons-nous ? L’effroi, le désarroi, tout est arrivé si vite et si lentement ( le paradoxe !) nous ne pouvons plus tourner la tête vers l’arrière, même les visages des proches, du conjoint et des enfants grandis trop vite, n’ont plus ce pouvoir de retenir notre attention, comme cela était il y’a juste quelques heures, quand la fenêtre ouverte par la grâce de Dieu nous montrons notre place dans l’enfer ou dans le paradis s’est ouverte tout à l’heure, nous n’avons pu avaler notre salive à force d’avoir eu peur, une peur qui n’a plus rien à voir avec celle de la vie, de la Dounia !!
Affreusement désespérés nous convenons que le feu qui nous attend nous aurions pu l’éviter si et seulement si nous avons cru vraiment dans Il n y a de Dieu que Dieu et Mohamed est prophète de Dieu! Il y’a un verset coranique qui parle des supplications de cette catégorie de gens « Et là, ils hurleront : « Seigneur, fais-nous sortir ; nous ferons le bien contrairement à ce que nous faisions ». « Ne vous avons-Nous pas donné une vie assez longue pour que celui qui réfléchit réfléchisse ?L’avertissement cependant, vous était venu. Et bien, goûtez (votre punition). Car pour les injustes, il n’y a pas de secoureur. » verset 37 sourate Fatir. Et croire n’est pas du tout cette signification superficielle qui saute à notre esprit, mais croire c’est avoir la vraie foi, l’inébranlable foi que Allah est le Créateur et que nous Lui devons obéissance sans discussion, dans la tradition du Prophète Mohamed que la paix de Dieu soit sur lui, il nous a bien fait comprendre cet enseignement obéir à Dieu et à son prophète mais voilà le musulman de cette époque est tellement imbu de sa misérable personne qu’il ose désobéir et sans le moindre regret !!
Il y’a très longtemps dans une de mes lectures, j’ai lu ce paragraphe « Quand Alois Brunner le directeur adjoint de la Gestapo reçut l’ordre de procéder à une nouvelle déportation de Juif au camp de concentration de Dachau, l’Allemagne Nazie était déjà battue et les alliées avaient réussis le débarquement, l’homme en apparaissant devant ses chefs et sachant pertinemment que son régime était sur le point de disparaître reçut les ordres imperturbable, il obéit sans opposer la moindre velléité de refus, il parti exécuter l’ordre infâme sans le moindre état d’âme, interrogé plus tard, il fit cette déclaration terrible « J’ai été éduqué et entraîné pour ne jamais refuser quoi que ce soit à mes supérieurs au niveau de mon travail et en bon nazi je déteste désobéir !!! » »
Malheureusement les Musulmans de cette ère font du zèle dans leur désobéissance !! Et ils désobéissent à qui ? A Leur Créateur, à Allah Le Tout Puissant !! Ce n’est que sur le chemin du trépas qu’ils se souviennent avec une amertume sans pareille, qu’il aurait mieux fallu pour eux de désobéir à leurs bas instincts qu’à leur Créateur , mais voilà le mal est fait, et c’est là où je veux insister, au lecteur honorable de mesurer réellement l’ampleur de la perte de ce croyant qui au bord de la mort certaine réalise horrifié qu’il n’a rien préparé pour rencontrer son Créateur, il y’a un conte(1) celle d’un enfant qui meurt à 11 ans qui illustre si bien le fond de ma pensée à ce sujet : « Le petit Omar emporté par l’ange se vit debout devant une lumière vive et bienfaisante, il perçut une question limpide « Petit Omar crois-tu en Dieu l’unique ?
Spontanément l’enfant réponds :-Oh oui je crois en Allah et en son prophète Mohamed que la Paix de Dieu soit sur lui !
-Assurément tu es petit pour me présenter tes bonnes œuvres, mais à 11 ans tu dois avoir pensé à obéir à Allah ?
-Oh oui Ya Rabi, je me devais de t’obéir, j’ai tenté de ne pas mentir, de ne pas désobéir à mes parents, de ne faire que du bien et j’ai pour toi un grand un très grand amour !!
-Eh bien petite créature Omar tu as droit au Paradis juste pour ce grand amour que tu as pour ton Créateur ! »
Omar est entré au Paradis parce que il a eu la justesse enfantine d’évoquer son grand amour pour Allah, celui qui aime Dieu lui obéit plus facilement, instinctivement et avec un grand transport de reconnaissance et de gratitude, c’est pourquoi nous devons réfléchir sur notre parcours, qu’avons-nous fait de bien ? qu’avons-nous fait pour contenter Allah Alhakh ? C’est en fournissant des réponses sincères à ces questions que nous pouvons nous rattraper puisque notre heure n’a pas encore sonné. Prenons surtout le temps de dire grand merci au Créateur qui nous a encore donné une énième chance de pouvoir se réformer et se corriger, améliorons notre foi et notre perception de l’unicité de Allah, tout le temps est encore devant nous tant que la fin n’est pas à notre porte, ayons le courage et la lucidité de rendre au Créateur tout le bien dont il nous a fait don, bien entendu, Allah n’a que faire de notre gratitude, et de nos bonnes œuvres, Il ne dépend de personne, c’est nous qui sommes humblement dépendant de Lui, Alhamdou lak Ya Wahed Ya Ahed, Wa Rohmak Ya Rab !
(1) C’est un conte au tire « La récompense de Omar » que j’ai l’intention d’écrire In Shâa Allah.