1 Novembre 1954 fier d’être Algérien !
Par: Afaf ANIBA-
Je suis une de celle qui proclame leur fierté d’être Algérienne, c’est mon droit le plus élémentaire de l’être. Mais voilà les Algériens de notre époque veulent être tout sauf Algérien !
Tout dernièrement juste après ce Ramadhan, une grande figure emblématique de la Libye sœur mourut. cC’était Alhadi Ibrahim Mchrigi, un de ses hommes généreux et valeureux qui soutint puissamment la révolution Algérienne de 1954. L’Algérie lui réalisa son dernier souhait de l’enterrer entre ses frères martyrs, les martyrs de notre glorieuse révolution !! Cet homme a voulu être enterrer en Algérie alors qu’une bonne partie de notre jeunesse préfère reposer dans les entrailles des poissons plutôt que d’être enterré sur leur terre !!
Voici un autre témoignage d’une femme d’affaire Indonésienne amie de ma famille madame Alisha Shahbanou : « La révolution Algérienne de 1954 nous a rendu notre dignité en tant que Musulman. »
Moi née à l’ère de l’indépendance, je le dis avec une joie sans pareille « Moi fille de Moudjahid, je suis fière d’être Algérienne ! » Je voudrais crier cela sur tous les toits du monde mais comme je suis musulmane je ne dois pas élever ma voix. Mais je le crie haut et fort sur le papier et cela me cause une joie si profonde, une sensation de liberté si sacré que franchement, c’est merveilleux d’appartenir à la race fière des hommes et femmes de la révolution 1954 !
J’ai assez parler du sentiment de fierté que me procure le 1 novembre, mais est-ce que l’indépendance a été à la hauteur des sacrifices de sept années de guerre de libération et de cent trente deux ans de résistance?
Non et milles fois non ! Tous vieux et jeunes nous savons ce qui s’est passé au congrès de Tripoli après le cessez-le feu. Tous nous avons appris effarés comment ceux qui ont conduit la guerre de libération avec bravoure et courage, à la veille de cueillir le fruit de leur labeur et sacrifice, ont soudain adoptés une attitude irresponsable et inacceptable. Tous voulaient avoir leur part du gâteau d’une manière qui n’a rien à voir avec la justice, le droit et la légalité que leur aurait donné le peuple s’il avait été consulté à travers des élections libres et en faisant sien le programme de tout gouvernement et parlement élu la proclamation du 1 Novembre 1954.
Je cite l’article en question dans la proclamation : « Fonder un état démocratique et sociale souverain selon les principes de l’Islam. »
Des hommes sont venus au pouvoir dés 1962 qui ont gouvernés avec un esprit exclusif, trahissant l’âme et l’esprit de la proclamation du 1 Novembre. Imposant au peuple le socialisme, un régime voué à l’échec et totalement étranger à nos valeurs et au message de l’Islam. Les années du socialisme ont donnés jour à une génération d’Algériens assistés et dont l’esprit d’innovation et de création a été complètement émoussé. Et nous avons eu à souffrir de la main mise d’une élite francisé laïque et athée qui en l’absence de l’action constructive des nationalistes musulmans a eu l’audace insolent de défier nos constances, Islam , Arabité et Amazighité !! Et a fait en sorte que la langue Arabe soit étrangère en terre de Bin Badis et de Bachir Ibrahimi !!
Nous nous sommes retrouvés nous fils et fille de chouhadas et moudjahidins coupable d’être des Algériens fiers de leur héritage arabo-musulman et de leur appartenance à la génération qui a humiliée la France Barbare et Sauvage. Cette élite a su venger la France vaincue en réduisant le simple citoyen et l’élite -qui est resté fidèle aux principes de l’Islam et au nationalisme Algérien- à l’état végétatif et cela durant des décennies. Jamais
les Algériens qui ont pris les armes n’auraient imaginés que le pays qu’ils libéreraient avec leur sang deviendraient un enfer pour leurs enfants et petits enfants. Car piégés entre des hommes avides de pouvoir et de privilège matériel, entre une partie de l’élite vendue à l’ennemi, entre des responsables petits et grands corrompus, le peuple Algérien a perdu ses raisons de vivre et de se distinguer. Nous avons cru que les jours d’indépendance verront le recouvrement de tous nos droits spoliés par le colonisateur Français. Nous avons eu la naïveté de croire que les jours de liberté nous permettrons de restituer notre langue l’Arabe et de pratiquer notre religion l’Islam au grand jour et dans tous les domaines du social, à l’économique jusqu’au politique et culturel. Mais ce qui s’est passé est une grande leçon d’ingratitude que nous ne sommes pas prêt d’oublier. Avec l’avènement de la démocratie à travers la constitution de 1989 nous avons vécu un autre calvaire. Dépourvu de culture politique et démocratique, le peuple s’est retrouvé au lendemain de l’arrêt du processus électoral incapable de trancher et incapable de dire non aux voix irréfléchies et irresponsables qui ont appelé à prendre les armes contre l’état Algérien et arracher de force une victoire aux urnes annulée de façon arbitraire. Tous ont oubliés que répondre à une injustice par une injustice plus grande est banni par l’esprit de notre foi unitaire. Le pays fut précipité dans une tourmente qui s’étala sur plus d’une décennie, le pays ne commença à reprendre pied que lorsque des hommes sages qui se trouvent à tous les échelons de la société, et de l’état ont finis par se faire entendre « Efforcons nous de tourner une page, arrêtons l’effusion de sang, et essayons sincèrement de revenir à l’esprit du 1 Novembre 1954, l’Algérie et son peuple n’ont pas d’autres choix que de procéder par étape. » Tout n’est pas rose aujourd’hui mais il y’a un commencement à tout, et tout doit être obtenu à force de travail de mérite et de dévouement. Ce n’est pas du jour au lendemain que les corrompus vont être dénoncés et jugés ni les arrivistes ne seront renvoyés ni les méchants dans tout le système vont être éliminés ni les responsables criminels punis. C’est un long travail de plusieurs décennies et pourquoi pas de siècle, qu’on se mettent seulement d’accords sur les assises et fondements de cet état et nous pouvons après avancer lentement mais sûrement.
Le 1 novembre 1954 est un message de nos martyrs et moudjahidins sincères à nos enfants et petits enfants : L’indépendance a été arraché par la force et par des sacrifices inimaginables, construisez votre devenir avec votre intelligence, vos mérites et votre abnégation et persévérance et ne trahissez jamais les valeurs pour lesquels vos parents et grands parents se sont sacrifiés : Islam, Arabité et Amazighité.
Il est vital, absolument vital qu’on cesse de penser de cette manière :- Que m’a donné mon état et ma patrie ? Pourquoi ne pas inverser cette interrogation :- Qu’avons-nous donner à notre état et à notre patrie ? Si nous avons une revendication à faire c’est celle-ci : « Laissez nous servir notre Algérie, notre terre. »
Ayant l’attitude de cet adolescent Algérien de onze ans qui refusa poliment mais fermement d’immigrer avec ses parents en leur disant : « Je suis Algérien, l’Algérie est mon pays, je reste ici, c’est ici mon devenir et non pas en Occident. »